Sa vie
Pour les Parisiens, la Gaîté lyrique était surtout synonyme de squat, de façade barricadée, d’odeurs nauséabondes et de travaux à n’en plus finir !

« La Gaité-Lyrique, où la saison parisienne devait se tenir, n'était pas le genre de théâtre dans lequel les Parisiens s'attendaient à voir les Ballets Russes. Située sur le boulevard de Sébastopol, dans un arrondissement populaire, elle était le lieu de prédilection de l'opérette, et son public était celui du quartier. Quand les gens du quartier virent le public habituel de Diaghilev arriver pour la Première, en chapeaux haut-de-forme et queue-de- pie, en robes du soir et diamants, ils sifflèrent et huèrent. Et pourtant, bien que la venue du Ballet en ces lieux fût plutôt une «déchéance», le résultat fut que le public commença à apprécier le spectacle. »

Le 1er octobre 1974, Silvia Monfort, désignée par la Ville de Paris pour occuper le monument historique branlant, s'installe pour une durée de trois ans dans ce théâtre sans salle de spectacle… En effet, l'usage de la salle à l'italienne est interdite par le service de sécurité de la Direction des domaines de la Ville de Paris. Le Préfet de Paris déclara à ce propos : "nous avons un patron sans théâtre et un théâtre sans patron, mettons l'un dans l'autre". Silvia Monfort comprend peu à peu qu'il s'agit d'un sauvetage, car cette immense théâtre en ruine pourrait bien devenir un parking…


Un grand mur en béton est construit dans l'ancienne salle à l'italienne pour séparer la scène de la salle. Une nouvelle salle est aménagée sur ce qui constituait auparavant la scène. Les premiers soirs de spectacles, pas moins de 6 pompiers sont de factions, car les risques d'incendies ne sont pas à négliger. Hall et escalier de marbre sont condamnés par l'installation d'un plancher, donnant naissance à une deuxième salle plus petite : la salle Papin.

Mais la Gaîté c’est aussi la première école de cirque créée par Silvia Monfort et Alexis Grüss, Orphée aux enfers d’Offenbach, quelques unes des mises en scènes marquantes des années 1970, avec entre autres Le Regard du Sourd de Bob Wilson et La Dispute de Patrice Chéreau, et un lieu inédit au début des années 2000 où pour la première fois les happy fews du numériques se rencontrèrent en chair et en os. Parcours dans les mille vies de la Gaîté lyrique.

Alliant la richesse de notre patrimoine historique aux technologies les plus pointues, planète magique est un pont jeté entre passé et avenir, un espace de détente des temps présents.

 


La Mairie reçoit une offre miraculeuse (peu de frais engagés) de la société DIC représentée par Jean Chalopin, pour en faire un palais de la jeunesse, " premier centre d'attraction urbain " et couvert. Les travaux comprendraient notamment la rénovation de la façade, du foyer de l'Impératrice Eugénie et du hall d'entrée qui retrouverait sa hauteur de plafond et son escalier d'honneur. Les travaux sont immenses, il faut aussi modifier la climatisation, l'électricité, tout mettre aux normes.. mais ils seraient entièrements pris en charge pas la société DIC (soit 100 millions de francs pour le bâtiment et de 60 à 80 millions pour les équipements).
Cependant cette Gaîté n’en est pas à sa première vie. On y a vu défiler depuis sa construction en 1862 Jacques Offenbach, Serge Diaguilev, Luis Mariano, Patrice Chéreau, Alexis Grüss et l’Inspecteur Gadget.

Splendeurs et décadences d'un lieu artistique à travers deux siècles et demi d'histoire

 

 

Une équipe menée par Pierre Bongiovanni s'y installe alors et y mène, d'octobre 2002 à avril 2004, une politique d'animation du lieu dans le bâtiment comme hors-les-murs. Pendant la première Nuit Blanche, la Gaîté lyrique est même investie par un géant grâce à une installation de vidéoprojecteurs de l'artiste Samuel Rousseau.

Plusieurs centaines de personnes ont,  depuis quelques semaines,  visité

l'incroyable friche culturelle de la Gaité Lyrique.

Mais les conditions matérielles sont déplorables : lieu de répétition à peine chauffé, salle dans un mauvais état avec des trous de toutes parts et des courants d'air incessants... Le théâtre se trouve à nouveau menacé de fermeture.

"C'est l'un des plus beaux théâtres à l'italienne de Paris. Il possède une acoustique excellente, un plateau encore plus vaste que celui de l'Odéon".

 

L'architecte Jean Nouvel est chargé du projet de réhabilitation de la Gaîté-Lyrique. Le coût des travaux est estimé à 70 millions de Francs pour une durée de deux ans. Mais les travaux ne voient pas le jour cette année-là, la Mairie de Paris remet le projet à plus tard...

Un chapiteau est installé dans le square Emile Chautemps, face au théâtre, après avoir obtenu à grand peine une autorisation auprès des ministères concernés.

Le Nouveau Carré Silvia Monfort, dit "premier centre culturel de Paris" ouvre la voie de la représentation des arts de la rue : cirque, mime, ballet et chanson sont au programme. En avril 1975, le "cirque d'été" ouvre ses portes et présente un spectacle de cirque à l'ancienne.

L'implantation d'un cirque en plein cœur de Paris ne manque pas d'originalité et les gens du quartier voyaient régulièrement passer l'éléphante Toffy au milieu des voitures dans la rue Papin qui n'était pas encore piétonne… Les riverains ne sont pas très satisfaits d'être privés d'un square sans compter les nuisances sonores et olfactives qu'implique un cirque avec des animaux.

L'opérette remporte un vrai succès mais depuis longtemps déjà, succès public et recettes ne riment plus à la Gaîté-Lyrique et le théâtre ferme ses portes en 1963.
L'état du théâtre nécessite des travaux importants que la Ville de Paris n'est pas disposée à financer, aussi reste-t-il à l'abandon.

La Gaîté devient un lieu qui dépanne en cas de besoin !

Le théâtre se trouve toujours délaissé et utilisé comme de "lieu de repli" par des ensembles instrumentaux… Lorsque le ballet de l'Opéra de Paris décide d'en faire un lieu de représentation : se produisent entre-autres à la Gaîté-Lyrique (nom ré-adopté pour l'occasion) des danseurs étoile comme Wilfride Piollet, Patrice Bart, Noella Pontois. Les pièces Phantasmes (chorégraphie de Jean Sarelli) et Trois pour un (chorégraphie de Nunez, musique de Stravinsky) y sont créées.

 

Le théâtre fut longtemps un des temples parisiens de l'opérette, qu'occupa longtemps Offenbach. Beaucoup plus tard, après un intermède théâtral avec Sylvia Montfort ou Robert Wilson, il connut à la fin des années quatre-vingt l'outrage de la "disneylisation" du monde. Transformé en "Planète magique", le théâtre perdit sa salle à l'italienne et ferma ses portes en décembre 1989. 

Réfléchir, expérimenter, discuter, proposer, jouer, apprendre, créer, avec tous ceux qui le voudront bien: habitants du quartier et des arrondissements voisins, associations, artistes, entrepreneurs, empêcheurs de tourner en rond, inventeurs, utopistes, pour remettre en mouvement la parole, les émotions, le sens, l'élégance et redonner à ce site merveilleux un nouveau destin autour des musiques électroniques, des arts de la scène et du multimédia...

 

Pendant plus de dix ans, le bâtiment est oublié et laissé à l’abandon. Au point d’être surnommé «La Tristesse muette» par les riverains…

Entre squatt et musée, la Gaîté lyrique cherche sa nouvelle identité

 

L’ancien temple de l’opérette, que dirigea Jacques Offenbach, avait été transformé dans les années 1980 en un parc d’attractions baptisé la "Planète magique", avant de fermer de nouveau ses portes pendant une dizaine d’années. Réouvert lors de la première manifestation "Nuit blanche", organisée par la Mairie de Paris en octobre 2002, le lieu montrait les restes de cette "Planète magique" qu’hantaient encore Ulysse 31, l’Inspecteur Gadget ou les héros des Mystérieuses cités d’or.

 

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