Lorsque le projet est né, Manuelle Gautrand se rappelle " Construit au XIXe siècle, le théâtre a été un lieu magnifique, avec une des plus grandes salles à l’italienne de Paris. Offenbach y a joué, entre autres artistes…"
Lorqu'elle découvra le site, la salle à l'italienne étant détruite, le reste des pièces historiques ne présentaient guère les vestiges du passé et proposaient de "vulgaires sculptures imageant faussement son passé.
Une histoire chaotique comme dans la seconde Guerre mondiale, où le mobilier fût pillé, dont la disparition du grand lustre installé par Offenbach et du carrosse d'or de l'Empereur entreposé dans les communs.
Un groupe de travail orchestré par Pierre Bongiovanni s'y installe alors et y mène, d'octobre 2002 à avril 2004, une politique d'animation du lieu dans le bâtiment comme hors-les-murs. Pendant la première Nuit Blanche, la Gaîté lyrique est même investie par un géant grâce à une installation de vidéoprojecteurs de l'artiste Samuel Rousseau.
le théâtre parisien situé au boulevard du Temple fut déplacé au 3 bis rue Papin. il prend ainsi le nom de théâtre de la Gaîté-Lyrique.
"Ainsi, tantôt loges, bureaux, annexes techniques, résidences d’artistes, espaces dédiés à des installations, dédiés aux chercheurs dans le Centre de ressources, elles permettent de rendre réversible et de mettre à jour continuellement les espaces de respiration."
Elle sonna le réveil du grand Bâtiment
"en complément d’une restauration méticuleuse et précieuse des magnifiques décors historiques, ils créent une mise en résonance de ces décors avec notre époque."
Faits de hauts et de bas, après la seconde Guerre, Henri Montjoye et Germaine Roger prendront la tête du Théâtre, le succès ne tarda pas en créant "Andalousie, Chevalier du ciel et Visa pour l'amour " avec Luis Mariano. Dans les années 1970, le lieu accueillit de grands succès du théâtre tels que La Dispute de Marivaux, mise en scène par Patrice Chéreau, ou Le Regard du Sourd par Bob Wilson. On vit même ensuite s'y installer une école de cirque, en 1974, sous la direction de Silvia Montfort, et un chapiteau dans le square Chautemps !
Tout commence dans la moitié du XVIIIe siècle, lorsque Jean-baptiste Nicolet, acteur puis directeur de théâtre installa sur le boulevard du temple actuel un théâtre de tradition parisienne, théâtre de la foire.
La grande salle, qui comptait 1 500 places, avec une fosse d'orchestre pouvant accueillir une quarantaine de musiciens, est détruite
Et de bas, en ce début des années 1980, lorsque le dôme magistral de la salle menace de s'effondrer, le théâtre deviendra l'ombre de lui-même se transformera en un parc d'attraction « Planète Magique »
L’ancien temple de l’opérette, que dirigea Jacques Offenbach, avait été transformé dans les années 1980 en un parc d’attractions baptisé la "Planète magique", avant de fermer de nouveau ses portes pendant une dizaine d’années. Réouvert lors de la première manifestation "Nuit blanche", organisée par la Mairie de Paris en octobre 2002, le lieu montrait les restes de cette "Planète magique" qu’hantaient encore Ulysse 31, l’Inspecteur Gadget ou les héros des Mystérieuses cités d’or.
Colette Godard signe un article vibrant dans le Monde du 25 octobre 1986 :
"Avant travaux, on peut encore visiter ce qui reste de la Gaîté-Lyrique : une vieille carcasse croulante. Laisser mourir un théâtre est une chose inadmissible. Les laisser pourrir à l'abandon est un gachis stupide. Les théâtres assurent la continuité d'un art éphémère, né il y a quelques milliers d'années. Au même titre que les musées ou les bibliothèques, ce sont des mémoires. La mémoire de la Gaîté-Lyrique est infiniment riche. Ses activités auraient pu en poursuivre l'enrichissement. Par ses dimensions, sa machinerie, sa profondeur de scène, c'est un théâtre comme on n'en fait plus et dont on a encore besoin. Bob Wilson, Patrice Chéreau, Claude Régy, Lucien Pintilie, les danseurs de butô, ceux de Bali entre autres, ne l'ont pas trouvé périmé. Le projet d'un espace sophistiqué consacré aux enfants est intéressant. Pourquoi au prix de la destruction d'un théâtre? Pourquoi la Gaîté-Lyrique? Pour qu'un jeune homme réalise son rêve? Il reste dans la légalité puisqu'il prévoit une salle de 300 places au lieu de 900. Et avec quel plateau? Quels spectacles pourra-t-on y monter? (...)"
Le Monde qui consacre une page entière au projet met aussi l'accent sur le fait que beaucoup de metteurs en scène comme Régy, Hossein, Rosner, Miquel, Strelher et d'autres plus jeunes auraient été heureux de se voir confier la Gaîté-Lyrique.
Presque tous les quotidiens déplorent l'implantation prochaine du "palais de la jeunesse" à la Gaîté-Lyrique. Les plus optimistes se disent que quel que soit le résultat, ce sera toujours mieux qu'un parking (Libération du 10 mars 1987).
Le jounal l'Humanité est particulièrement virulant lorsqu'il évoque le 5 mars 1990 la Planète magique "version gauloise d'un sous-disneyland gadgétisé et informatisé, confiée à un ostrogoth de la bande dessinée dit Jean Chalopin qui cassa la baraque... et le reste (...)."
Le théâtre se trouve toujours délaissé et utilisé comme de "lieu de repli" par des ensembles instrumentaux… Lorsque le ballet de l'Opéra de Paris décide d'en faire un lieu de représentation : se produisent entre-autres à la Gaîté-Lyrique (nom ré-adopté pour l'occasion) des danseurs étoile comme Wilfride Piollet, Patrice Bart, Noella Pontois. Les pièces Phantasmes (chorégraphie de Jean Sarelli) et Trois pour un (chorégraphie de Nunez, musique de Stravinsky) y sont créées.
Elle commence au 6éme étage à la grotte du Dragon bleu donnant sur le village mexicain des cités d’or pour se terminer au niveau 0 à l’espace BdZap.
La comète est le couloir principal en spirale qui descend autour de la structure en verre contenant la Navette. Ce puit de lumière central permet d'en éclairer une bonne moitié (du sommet jusqu'a Apesantaria).
L’ergonomie du parc à été pensé pour que les visiteurs arrivent par son sommet en utilisant la Navette ou les ascenseurs, puis descendent petit à petit par ce long couloir.
Conçu en pente douce pour pouvoir être accessible à tout le monde sans avoir à gravir des escaliers, elle permet d’accéder à l’ensemble des attractions du parc. De nombreux ascenseurs et escaliers l’entourent.
De nombreux passages transversaux permettent de rejoindre la structure parallèle du parc (théâtre, restaurants, entrées, …) .
"en complément d’une restauration méticuleuse et précieuse des magnifiques décors historiques, ils créent une mise en résonance de ces décors avec notre époque."
La Gaîté lyrique est un lieu convivial où habitants du quartier, étudiants d'écoles d'art, familles, jeunes et moins jeunes se croisent pour découvrir des concerts, des spectacles, des expositions, des conférences et des projets pluridisciplinaires.
La Gaîté lyrique s'adresse tout naturellement à la génération des 15-35 ans, celle des "natifs numériques", à la fois consommateurs et acteurs des cultures numériques.
Au-delà des publics passionnés par les nouvelles technologies, ou « habitués » à fréquenter des lieux culturels, la Gaîté lyrique veut toucher un public plus large et diversifié en s'adressant à l'ensemble des parisiens, quelque soit leur âge et leur parcours.
Depuis, la Gaîté lyrique était en sommeil ; la poussière recouvrant peu à peu ce lieu central de la vie culturelle parisienne. Jusqu'à ce qu'en 2002, la Mairie de Paris décide d'y implanter un nouvel établissement culturel destiné aux cultures numériques et aux musiques actuelles.
Afin de faciliter votre visite nous vous recommandons de vous munir d'une lampe de poche.
Rendez- vous par l'entrée technique (grand porche vert) au 70 rue Réaumur,
75003
Paris
M° : Réaumur Sébastopol ou Arts et Métiers
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2/ Vos témoignages sur la Gaité lyrique :
Que vous ayez entendu Luis Mariano chanter " La belle de Cadix ", vu " Le
regard
du sourd " de Robert Wilson, participé au projet " Planète Magique " ou que
vous ayez découvert récemment le Théâtre de la Gaité vos témoignages nous
intéressent pour préparer une grande manifestation consacrée à l'histoire de ce
lieu.